Grossesse : Les plantes qui vous accompagnent !

Toute médication est-elle interdite dès lors que l'on attend un enfant ? Si l'on en croit les différentes notices qui accompagnent la quasi-totalité des médicaments et compléments alimentaires, une femme ne peut plus se soigner quand elle est enceinte.

On oublie seulement que la grossesse n'est pas une maladie mais un phénomène naturel que de nombreux produits de phytothérapie, simples, peuvent accompagner. 
La grossesse n'est pas une maladie. Cela peut sembler une évidence mais on finit par douter de sa justesse lorsque l'on voit comment la femme enceinte est entourée, surprotégée, observée, auscultée. La grossesse est considérée aujourd'hui en premier lieu comme une source de pathologies et elle nécessiterait l'intervention constante du médecin. La femme enceinte devient une patiente et perd peu à peu son statut de « personne en bonne santé » alors que la reproduction demeure un phénomène naturel parfaitement maîtrisé car aussi vieux que la vie elle-même, même si cette maîtrise naturelle nous échappe parfois.   

La grossesse est le résultat d'un équilibre de santé 
Et cette maîtrise, la nature la doit à un extraordinaire mécanisme qu'on a baptisé « système hormonal ». Ce système adapte notre organisme à son environnement proche. D'abord, les surrénales, avec leur sécrétion de cortisol et d'adrénaline, qui nous adaptent aux situations nouvelles. Puis, l'épiphyse qui sécrète la mélatonine, l'hormone du sommeil. C'est quand l'organisme de la femme vit dans un bain d'hormones harmonieuses venant de l'épiphyse et des surrénales que l'hypophyse donne le tempo des quantités de progestérone sécrétées dans le corps. Et comme son nom l'indique, la progestérone prépare à la gestation. Une grossesse est donc le résultat d'un équilibre de santé. A l'inverse, il se peut qu'une difficulté de grossesse soit due à une dysharmonie d'hormones. Si on réduit souvent les pathologies hormonales aux rapports œstrogènes- progestérone, parfois ces troubles d'équilibre sont tout simplement dus à des commandes venant de l'épiphyse, de l'hypophyse ou des surrénales. Est-ce que je vis dans un cadre de stress ? Ai-je un sommeil bien généré par ma mélatonine ? Deux questions essentielles qui élimineront des causes possibles de déséquilibres hormonaux.  

Le foie, aussi important que l'activité hormonale 
Il y a, pendant la grossesse, une grande modification des équilibres hormonaux. Apparaît d'abord l'hormone gonadotrophine chorionique (HCG), qui est une hormone sécrétée par le placenta dès la fécondation. Progressivement, la progestérone et les œstrogènes voient également leurs taux augmenter jusqu'à l'accouchement. L'activité hormonale est donc, bien entendu, au cœur de la grossesse, mais on oublie souvent un acteur essentiel de l'équilibre hormonal : le foie. C'est lui qui s'occupe du catabolisme (entendez : « élimination après usage ») de toutes ces hormones et leur augmentation entraîne un travail hépatique supplémentaire. Le foie a aussi un autre rôle de première importance pendant une grossesse. Il filtre et élimine les éléments toxiniques et toxiques du sang. Il repère les molécules dangereuses susceptibles de passer la barrière placentaire. Bien des molécules apportées par des médicaments, certaines plantes ou le tabac, sont filtrées par le tissu hépatique et dégradées et rejetées dans le tube digestif via la bile et les sécrétions digestives. Ainsi il sera le premier rempart contre les divers toxiques capables de pénétrer dans le placenta.
Le placenta est une enveloppe qui joue un rôle nutritionnel et protecteur : nutritionnel en apportant les éléments nécessaires au développement du futur bébé, protecteur en filtrant les éléments toxiques en circulation dans le sang et la lymphe de la mère. Malheureusement, certains toxiques peuvent passer cette barrière. La phytothérapie est concernée par ces deux extrêmes : l'apport nutritionnel d'un côté, les contre-indications du fait de la grande perméabilité du placenta de l'autre. Or si l'on sait qu'une alimentation diversifiée, riche en éléments nutritifs de haute qualité apporte l'ensemble des nutriments nécessaires (lipides, protides, glucides, vitamines et minéraux), il est en revanche moins facile de connaître le principe des contre-indications qui découlent d'une grossesse. Cependant, l'expérience et la raison permettent d'écarter sans hésitation certaines formes galéniques ou certaines plantes, mais aussi d'en recommander beaucoup d'autres.  

Les « progestérone-like » 
Si la progestérone prépare à la gestation, elle participe aussi au développement tissulaire général du corps. Elle favorise des mécanismes d'équilibre et de croissance, notamment celui de l'embryon. La progestérone favorise la gestion d'oligo-éléments, soutient l'activité nerveuse, protège de nombreux tissus contre les effets néfastes des œstrogènes, et participe à la synthèse de la cortisone au niveau des surrénales. Elle est tellement imbriquée dans la cohérence biologique qu'on pourrait dire que la progestérone favorise certains processus de vie. La « pro-gestérone serait une hormone pro-vitale » d'abord. On pourrait dire de même que la progestérone est l'hormone de la capacité à se reproduire. Pendant la grossesse, elle est sécrétée en plus grande quantité. Si besoin, son insuffisance peut être corrigée par l'apport de plantes aux vertus dites « progestérone-like », avant ou pendant une grossesse : l'une des meilleures est le wild yam (Dioscorea villosa).
Mots clés: Bien-être féminin

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